LE TÉLÉGRAMME, 11 juin 2020 | L’Institut nautique de Bretagne forme environ 400 stagiaires chaque année aux métiers du nautisme. Vendredi soir et durant la journée de samedi (*), il ouvre ses portes et ses ateliers au public.
Installé sur la corniche, le bâtiment de l’Institut nautique de Bretagne est à proximité immédiate de la mer. Il suffit de traverser la rue. Et pour trouver un emploi, c’est pareil à en croire François Bergeronneau, le responsable de la communication. Il l’assure, « tous nos stagiaires trouvent un emploi à l’issue de leur formation car nous recevons beaucoup de demandes de la part des entreprises en mécanique, maintenance et formation commerciale ».
L’institut forme des professionnels du nautisme dans trois grands domaines. Dans les formations techniques, on distingue notamment la mécanique (certificat de qualification professionnelle, CQP) et la maintenance (bac pro et CQP). Le site forme aussi au métier de technico-commercial dans le nautisme et dispense également des formations dans le domaine pratique comme moniteur de voile (BPJEPS), formateur de permis bateau (CQP). Les formations s’étalent de neuf mois à trois ans et en alternance selon la spécialité choisie.
Formés à distance durant le confinement
Actuellement, le site n’accueille plus qu’une quarantaine de stagiaires. Les autres ayant soit terminé leurs formations soit se trouvent en entreprise. L’institut nautique, fermé durant le confinement, a pu compter sur son système informatique qui permettait déjà de travailler à distance.
Cela a été un peu plus compliqué pour la formation pratique qui se déroule en atelier. « Nos stagiaires ne pouvaient plus manipuler des moteurs ou aller sur l’eau. Nous leur avons proposé des vidéos pratiques sur les techniques et des plateformes en ligne d’apprentissage pour travailler sur les moteurs, précise François Bergeronneau. Pour les examens, nous avons dû inventer de nouvelles choses et organiser par exemple des visioconférences avec le jury de professionnels, faire passer des épreuves écrites à distance ».
Inscriptions en cours
Pour la rentrée de septembre, l’INB a commencé sa phase d’inscriptions. « Nous avons déjà beaucoup de demandes dans beaucoup de formations », commente François Bergeronneau. L’institut ne proposera pas cette année de nouvelles formations, car il s’attache à pérenniser celles lancées récemment.
Le nombre des inscriptions par rapport à l’an dernier semble en léger recul. François Bergeronneau y voit l’effet de la crise sanitaire. « Nous accueillons des stagiaires âgés de 16 ans à 50 ans, les plus âgés étant en reconversion professionnelle. Je pense que certains vont peut-être hésiter cette année à changer de métier. Les entreprises semblent aussi plus frileuses pour proposer des postes en alternance ». Il espère que « les mesures d’aides financières annoncées récemment par le gouvernement », les encourageront à prendre des apprentis.
Outre le bâtiment de 3 500 m2, à Concarneau, l’INB dispose d’un autre local, de 500 m2, à Port-La-Forêt. « Nous sommes toujours à l’étroit mais, pour l’heure, la recherche de nouveaux locaux n’a toujours pas avancé, indique François Bergeronneau. Nous accueillons des stagiaires qui viennent de toute la France et le prochain site devrait, en plus d’être à proximité de l’eau et suffisamment grand pour accueillir des bateaux, se trouver proche des hébergements et des lieux de restauration. L’idéal serait que l’on puisse regrouper les deux sites que nous avons actuellement et proposer un service de restauration sur place », conclut François Bergeronneau.
Pratique
Portes ouvertes vendredi, de 18 h à 20 h, et samedi, de 10 h à 17 h sans interruption. Tous les responsables de formations seront présents. Le public pourra visiter les ateliers de l’INB. Le parcours sera fléché. Le port du masque sera obligatoire.
(Le Télégramme / Cathy Tymen)
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